Indiana Teller 1 : Lune de printemps de Sophie Audouin-Mamikonian
Résumé :
Né d'une humaine et d'un loup-garou, Indiana découvre, lors d'un accident plus que suspect, qu'il a le pouvoir de remonter le temps lorsqu'il est en danger. Il semblerait qu'on veuille l'éliminer... Point de départ d'une saga autour du mythe originel des loups-garous, ce premier volet embarque le lecteur dans un cortège de créatures fantastiques et de personnages hauts en couleur.
Mon avis :
Indiana Teller est le premier roman de Sophie Audouin-Mamikonian que je lis. J’ai lu et entendu beaucoup d’avis sur sa saga Tara Duncan et plus récemment sur La couleur de l'âme des anges (sorti le 5 janvier 2012), mais ma curiosité à découvrir cette auteure s’est portée sur ce livre. Je ne regrette vraiment pas ce choix car j’ai vraiment adoré.
Le thème du roman est en plein dans l’actualité (qui dure maintenant depuis un bon moment) des romans YAL à succès : celui des vampires, loups-garous et autres créatures fantastiques. C’est mon premier roman mettant en scène des loups-garous je n’ai donc aucun point de comparaison mais je dois dire que cette histoire marche très bien. Elle est à la fois originale, très bien construite et surtout très instructive.
La première partie du roman est une présentation du décor, des faits et des personnages. Elle donne des explications précises, travaillées et captivantes sur la mythologie du loup-garou. J’ai trouvé cette façon de poser les bases de l’intrigue très intéressante. Il y a certes peu d’action mais à aucun moment je n’ai ressenti de l’ennui ou trouvé ça laborieux. Au contraire, cette précision dans la description de la meute est pour moi un point fort d’Indiana Teller. On est plongé dans une fiction vraiment cohérente.
Après une immersion dans le monde des Teller, on entre dans une seconde partie qui est beaucoup plus marquée par l’action. On y retrouve des complots, des batailles, des tentatives de meurtres, des trahisons…L’histoire s’oriente vers une enquête avec un certains suspens mêlé à un brin de romantisme, d’amour et de tendresse. Cette partie voit éclore des rencontres et de nombreux personnages se détaillent un peu plus : Katerina (LA fille du roman), Chuck (bagarreur et protecteur d’Indiana), Nanny (sa mère d’adoption), Jessica (sa mère naturelle dont le pouvoir de Rebrousse-Temps est aussi intéressant qu’inquiétant), Tyler (le méchant ou pas, ami ou ennemi) et Alex (garçon mordu qui est devenu un semi).
Durant tout le récit, le personnage d’Indiana ne m’a pas déçu. Très humain (là on ne peut pas mieux faire), courageux, malin et surtout plein d’humour, il est attachant et un tantinet émouvant par son histoire familiale complexe et sa place de solitaire fragile. Bien qu’il se retrouve pris entre deux clans : celui des loups (la meute et plus particulièrement ses grands-parents) et celui des humains (Katerina et sa mère), il arrive à faire face, s’affirmer et à trouver de trouver sa place dans cette hiérarchie très organisée (en dissimulant quelques secrets tout de même). Doué de certaines facultés, ce jeune Indiana promet un deuxième volet de ses aventures tout aussi passionnant que ce premier tome. D’autant que les personnages secondaires tels que Katerina ou Alex (aahhh celui-là me plait beaucoup…) restent assez mystérieux quant à leur place dans la vie du protagoniste et même au sein de la meute.
L'intrigue, même si assez prévisible sur certains points, possède de bons ingrédients pour un excellent moment de lecture. Les pages défilent vite. Le style de Sophie Audouin-Mamikonian est accessible et agréable. Bien qu’il s’agisse d’une lecture jeunesse, son écriture entrainante, ses personnages complexes et son sujet très bien mené en font un livre qui devrait plaire à un très large public. Le récit (aussi vraisemblable que fantastique) à la première personne est celui d’Indiana. L’humour et l’auto-dérision de ce dernier donnent de la légèreté au texte qui tourne souvent au second degré.
Le seul point négatif de cette lecture concerne la mise en page : je l’ai trouvé assez désagréable. Les caractères sont petits, les lignes pas assez aérées et les pages trop chargées. Cela n’a pas été jusqu’à me gâcher la lecture mais je tenais à le souligner. |
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